Le 15 février 2023 dans Rencontres

L’interview de Josephine Mark

Chez Georges, on a beaucoup aimé Voyage de malade. C’est à la fois une aventure pleine de rebondissements et une formidable histoire d’amitié où l’on parle de maladie et d’entraide avec humour. Nous avons donc contacté son auteure et dessinatrice Josephine Mark, par courrier électronique, pour en savoir un peu plus et partager ses réponses avec vous !

Bonjour Joséphine, où travailles-tu ?
En ce moment, depuis chez moi à Leipzig, en Allemagne.
 
Es-tu contente de savoir que ta BD est traduite en français ?
Oh oui ! C’est un grand honneur pour moi ! Je suis aussi très contente qu’elle ait été traduite par Paul Derouet que j’ai eu la chance de rencontrer ! Je ne parle pas un mot de français et il y a des choses difficiles à traduire comme des expressions ou des jeux de mots qui n’existent qu’en allemand.

Est-ce que tu crées des illustrations pour d’autres projets ?
Oui, j’invente et je dessine des histoires pour enfants. 

Dans ta BD, un lapin et un loup voyagent ensemble. C’est une drôle d’idée… pourquoi as-tu choisi ces deux animaux ? 
Parce qu’ils sont complètement différents et que dans la vie normale, ils ne seraient jamais devenus amis. Leurs forces et leurs faiblesses ne sont également pas les mêmes, ce qui fait que leur relation est intéressante et imprévisible. C’est très important pour une bonne histoire et une belle amitié !

Le loup est très malin et débrouillard. Rien n’est impossible pour lui… Tu voulais montrer un loup différent de d’habitude dans les histoires ? 
Je pense que chaque personne a plusieurs  faces. Personne n’est entièrement bon ou méchant. Un petit lapin n’est pas que peureux et un loup n’est pas que barbare. Je voulais donner une chance à mes personnages de montrer une autre face de leur personnalité.

Le lapin est très malade et le loup a plein d’énergie, c’est très drôle à lire, il y a des explosions, des cascades… Comment fais-tu pour imaginer tout cela ?
D’abord j’écris le texte de l’histoire puis je dessine. Comme j’ai toutes les situations dans ma tête, je les entends parler, comme dans un film. Puis je rajoute des gros problèmes comme une tempête de glace et j’imagine comment ils vont pouvoir se sortir de là.
 
Il y a aussi beaucoup de tendresse et d’amitié entre eux, surtout quand le lapin doit prendre ses médicaments. Finalement, tu parles aussi de la maladie avec joie et humour. C’est difficile, non ?
J’aime bien mélanger humour et tristesse, ce sont des sentiments forts qui font partie de la vie. Quand j’ai commencé cette histoire, j’étais malade moi-même et cela m’a aidé de créer une drôle d’aventure.
 
Combien de temps as-tu mis pour faire cette BD ? 
J’ai travaillé un an et demi. Écrire l’histoire m’a pris une semaine et créer les dessins, un an. 

Propos recueillis par Anne Bensoussan.

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